POUR ALLER PLUS LOIN

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la méthode Vittoz doit son nom à son créateur, le Docteur Vittoz (1863-1925) et à sa conviction que l’homme possède en lui les moyens de se guérir.  Vittoz a l’ambition de « monter (au patient), autant que je le pourrai, pourquoi il est malade, et comment il peut se guérir » (VITTOZ R., Traitement des psychonévroses par la rééducation du contrôle cérébral, Pierre Téqui, 1992).

Aujourd’hui, la méthode Vittoz est utilisée pour soigner les troubles psychiques, mais aussi par des personnes saines, qui souhaitent seulement utiliser ces outils pour « mieux vivre », vivre pleinement l’instant présent et reprendre sa vie en main dans une démarche de développement personnel.

 

C’est une méthode psychosensorielle (part des sens, de ce qui est vécu), basée sur la redécouverte de nos sensations. « Seuls la conscience de nos sensations peut nous donner la conscience de la réalité de l’instant présent, à trois niveaux : corporel, mental et émotionnel »(1). Car pour Vittoz, » la vie psychique s’inscrit dans le corps ; il existe une interrelation entre le corps, les pensées et les émotions. La « mémoire du corps » constitue donc un langage ; le corps devient un moyen d’accéder à la vie psychique et de la mobiliser par des mises en situations au travers d’exercices » (1). Cette vision synthétique de l’être, de l’unité « corps-esprit » place Vittoz parmi les premiers psychomotriciens (ceux qui considèrent qu’un trouble physique ou fonctionnel traduit un conflit d’origine psychique ).

Cette méthode se situe sur un terrain original car

• Elle n’entre pas en rivalité avec la psychanalyse, car elle s’adresse surtout à la partie consciente de l’individu ;

• Elle ne peut se confondre avec les approches purement corporelles, car elle s’efforce de créer une synthèse entre le corps et l’esprit. »(1)

 

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Vittoz part du constat que notre cerveau a deux fonctions principales : la réceptivité des sensations et l’émissivité de la pensée. Souvent, nous ne maitrisons pas ces fonctions (d’où le ‘vagabondage cérébral’) et ne les utilisons pas de manière optimales.  Vittoz propose une méthode avec différents type d’exercice qui visent à mieux utiliser et contrôler ces deux fonctions, et à équilibrer leur utilisation de manière harmonieuse, pour rétablir le ‘contrôle cérébral’ (ou équilibre psychique). Cette approche  laisse cependant une grande part de liberté et de créativité dans le choix et l’application des différents types d’exercice.

 

•  « Les exercices de réceptivité instaurent un état de présence à soi et au monde extérieur : voir, entendre, toucher, goûter, sentir, consciemment. Ils rendent chacun apte à percevoir et nommer ses états corporels et psychiques : fatigue, dispersion, inquiétude, bien-être, énergie... Ils favorisent le sentiment d’identité : je sens donc j’existe. Les exercices proposés dans ces ateliers sont majoritairement des exercices de réceptivité.

• Les exercices de concentration permettent d’accroître les facultés d’attention, de mémorisation, de discernement. Ils favorisent l’essor de la volonté : choisir, décider, agir... Ils développent le sentiment d’estime de soi : je suis responsable de ma vie. » tiré du site Vittoz-irdc.net

• (1) Tiré de « Vivre pleinement l’instant présent : la méthode Vittoz par Martine Mingant. Ed. Eyrolles

 

 

Utilisons la neuroplasticité de notre cerveau !

 

La neurophysiologie a montré qu’une des grandes qualités de notre cerveau est la neuroplasticité : les connexions entre nos neurones peuvent évoluer, et il nous est possible de stimuler des zones de notre cerveau que l’on laissait auparavant en veille….

 

 

Ainsi, les exercices de réceptivité nous apprennent à recevoir une perception tactile (ou auditive…) sans y associer d’émotion. Ce circuit nous permet de recevoir une information plus justement et sans jugement. Notre réponse à cette stimulation sera alors moins impulsive, moins chargée émotionnellement, et plus adéquate à la situation. Et plus nous utiliserons ce circuit, plus il sera ‘large comme une autoroute’ et plus nous l’utiliserons facilement et instinctivement.

 

 

De même, le circuit de la récompense  a pour rôle de « récompenser » l’exécution de fonctions vitales ou de certains comportements, par une sensation agréable. Ce circuit est au cœur de notre activité mentale et oriente nos comportements. Prendre conscience de ce qui est beau, ce qui est bon pour nous, ce qui nous fait du bien, de nos réussites, le sentir et le gouter… stimule ce circuit de la récompense et favorise notre bien-être et notre confiance en soi.